Historique de l'église Saint-Cyprien présenté le 2 octobre 2004 pour ses 40 ans par M. Marc GILLARD qui a demeuré 32 ans sur la paroisse avant de rejoindre son pays natal : Aigrefeuille d'Aunis, en Charente-Maritime.
Initialement,
le lieu de culte était une chapelle en bois érigée en 1956. Elle était située
au centre de la Cité Saint-Cyprien.
En septembre 1957, l'Abbé Albert de la
Rochebrochard, vicaire à la cathédrale,
est chargé de
cette Cité. Le projet de la construction d'une église voit le jour le 3
décembre 1958, après contact entre l'abbé Albert et l'architecte
départemental M. Boudouin. Cette idée a
germé en raison des prévisions importantes de constructions d'immeubles et de
pavillons.
L'étude du
projet durera près de 5 ans. Le vœu émis
a été que si l'église était construite, elle devrait être située entre les
cités (St-Cyprien, le Clos-Gaultier, Les Sables) en bordure la route de Saint-Benoît.
Il me
semble important de souligner que l'un des employés de l'architecte était M.
Maurice Duguet demeurant sur la cité et qui a contribué à la réussite du
projet. M. et Mme Duguet sont
aujourd'hui décédés.
Au mois
d’août 1962, la chapelle de St-Cyprien devenue trop petite, une salle, appelée La Sablette, est montée sur l'emplacement qui
est devenu la cour située derrière l'église.
Enfin, le
dimanche 22 septembre 1963, en fin d’après-midi, Monseigneur Vion, évêque de
Poitiers, pose la première pierre. Dans
cette pierre, percée d'un trou a été placé un tube en métal contenant un
document. Ce document relate la célébration et porte la signature du Père
Evêque, de l'abbé Albert, des prêtres
présents et de quelques chrétiens. Cette
pierre, qui porte la mention "
Année 1963 " est visible en bas du mur, à gauche de l'entrée.
L'église
achevée, sa bénédiction a lieu le samedi 3 octobre 1964, par le vicaire général Boinot en l’absence du Père Evêque, celui-ci
se trouvant à Rome pour la 3è session du concile Vatican II. La première messe
y a été célébrée le lendemain 4 octobre à 10h30.
Pourquoi le nom de St-Cyprien au
quartier et à l'église ?
Tout
simplement, parce qu'en 1954, la cité dite "Cité d’Urgence", composée d'une soixantaine de logements, aujourd'hui détruits pour la réalisation d'un
nouvel ensemble, s’est appelée cité St-Cyprien, nom emprunté à l'ancienne
abbaye St-Cyprien qui s'élevait près de ce qui est actuellement l'hôpital Pasteur, et ceci au 8è et 9ème siècles. Abbaye qui aurait été détruite et rasée à la révolution.
D'ailleurs, sur la façade de la maison n°14, rue du Faubourg St Cyprien, il y a une niche où se trouve une statue qui
porte le nom de St-Cyprien.
D'autre
part, la cloche dont a été dotée la 1ère chapelle, bénite le 9 avril 1960,
porte l'inscription suivante : "L’An 1960, j'ai été bénite sous l'invocation
de St Cyprien". Par la suite cette cloche a été transférée dans le clocher de l'église.
Le
financement de l'église et de ses salles annexes, dont le coût s'est élevé à
la somme de 564 000 F, a été réglé
partie par l'Evêché et partie par la paroisse grâce aux dons divers et fêtes données
dans ce but. Il est intéressant de savoir que des carnets bâtisseurs ont été distribués par les
paroissiens de St-Cyprien à la sortie des églises de la ville aux personnes qui
désiraient, par leurs dons, aider à la construction des nouvelles églises. (Je
crois que cette action s'appelait les Chantiers St Hilaire et que l'engagement
à verser devait durer 5 ans.)
Je pense
n'avoir rien oublié ; j'ajoute toutefois que notre cœur reste très attaché à cette église car, dans la vie d'un homme, une telle construction le marque
profondément.
Pour
l'anecdote, j'ajoute que le 28 juin 1992, notre dernier dimanche dans cette
église en tant qu'habitant du quartier, les paroissiens ont organisé pour notre
départ un pot d'adieux qui reste profondément gravé dans nos cœurs.
Marc
GILLARD